Pédagogie instrumentale : Une solution au problème épineux de la bonne chaise.

Après avoir énuméré les solutions non satisfaisantes au problème de l’assise parfaite en cours instrumental, je vous présente ici celle que je considère comme idéale et vous propose quelques alternatives en fin d’article.

La chaise qui m’a conquise et m’accompagne au quotidien et avec tou·te·s mes élèves est la chaise Ollec, développée par un musicien-menuisier allemand en coopération avec l’entreprise Holitsch située aux abords du lac de Constance.

Non rembourrée, son assise est parallèle au sol et réglable : depuis que je l’utilise, je n’ai eu besoin d’aucun support pour surélever les pieds de mes plus jeunes élèves (5 ans), la hauteur maximale correspondant à la taille d’un adulte que l’on qualifierait de particulièrement grand.

Pour varier la hauteur de l’assise, il suffit de l’incliner, de descendre ou monter la barre métallique arrière de quelques crans puis de la remettre à horizontale. Une manipulation très simple que l’élève se réjouit de faire tout·e seul·e en arrivant dans la salle, devenant alors responsable de sa propre assise.

Après trois ans d’utilisation, aucun signe de fatigue du « mécanisme » pour le moment (une pensée ici pour toutes les vis des pupitres qui ont un jour arrêté de « visser », le condamnant à finir sa carrière à la dernière hauteur sur laquelle il aura été réglé).

Le dossier, légèrement incliné vers l’arrière, oblige les élèves à jouer sans s’y appuyer, donc dans une position dynamique, mais leur offre une posture alternative « de repos » (lors d’explications sans fin de l’enseignant·e, par exemple). 

La légèreté de la chaise permet de changer la disposition de la salle très facilement selon les activités et idées pédagogiques spontanées.

Enfin, elle nous suit dans tous nos déplacements de classe : concerts en extérieur, concours, répétitions dans d’autres salles … 

Car oui, si l’article précédent se limitait à la difficulté de trouver la bonne chaise pour sa salle de cours, il aurait pu traiter de la problématique tout aussi délicate de la bonne assise dans les salles « externes ». 

Autrement dit, lorsque l’envie louable de l’enseignant·e de faire jouer sa classe dans différents lieux (maisons de retraite, galerie, musée, église …) se confronte aux difficultés d’organisation : Où vais-je assoir mes élèves ? Comment organiser le transport des chaises que je sais adaptées ?

On en revient toujours au même point : Oui, on peut éventuellement bricoler le temps d’un concert, mettre des partitions (ou des annuaires, si on en trouve encore) sous les pieds… Mais cela induit un manque de professionnalisme aux yeux du public et discrédite l’importance de l’assise au yeux des élèves (” si ma prof me fait jouer comme ça le jour du concert, je peux bien travailler sur mon canapé à la maison..“).

Voilà qui serait une transition parfaite pour aborder ici la question de l’assise des élèves à la maison mais épargnons-nous cette souffrance pour aujourd’hui.. cela fera l’objet d’un prochain article !

Cette chaise ayant été développée sous forme de projet, elle n’est malheureusement pas officiellement commercialisée.. mais je sais qu’il leur reste quelques exemplaires. N’hésitez pas à contacter la menuiserie Holitsch directement (ou par mon intermédiaire) si vous êtes intéressé·e.

Dans notre établissement, elle est particulièrement appréciée dans les classes de violoncelle, de guitare et bien sûr d’accordéon.

Il existe des modèles similaires officiellement commercialisés, eux, construits sur le même principe : la chaise Tidlos et la chaise Schukraft.

Enfin, voici quelques idées intéressantes que je n’ai personnellement pas testées mais qui éveillent ma curiosité :

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez testé une de ces solutions !

Fanny Mas

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